L’histoire de la méridienne

Invitation à la rêverie et à la détente, la méridienne est un meuble ancien, qui revient en force avec le style baroque. Très tendance, cette banquette a pris diverses formes au cours de l’histoire. Ses origines remontent à l’Antiquité, sous forme de lit à la grecque, sur lequel il était courant de manger. Elle apparaît en tant que chaise longue qu’on lui connaît, au XVIIIème siècle. Elle sert comme lit de repos, d’où son nom qui vient du latin meridies, qui signifie midi.

Les origines de la méridienne

Au cours de l’Antiquité, il est bien connu que les Romains et les Grecs mangeaient des repas gigantesques, allongés sur des lits. On parle de lit à la romaine ou à la grecque.

L’art gréco-romain va tomber en désuétude jusqu’à l’Empire. Napoléon impose un style de mobilier antique avec le lit en bateau, la psyché ou le guéridon tripode (à 3 pieds). Ce lit à la grecque va à la fois inspirer la création du lit impérial à baldaquin, avec des voilages et la méridienne dont la forme est assez proche en lit de repos.

Les ancêtres de la méridienne

Sous Louis XV, entre 1715 et 1774, des meubles avec une forme ressemblante à la future méridienne, apparaissent. Le premier canapé appelé également l’ottomane, la veilleuse ou la dormeuse est créé. C’est une banquette avec une forme arrondie et sans accoudoirs.

La bergère est un fauteuil large et bas, afin que les femmes puissent s’asseoir avec leurs robes à panier. Cette dernière peut prendre une forme plus confortable.

La duchesse est une bergère dotée d’un repose-pieds. Elle peut être en un seul meuble ou en 2 parties. On parle alors de “duchesse brisée”.

La veilleuse reste le meuble avec la forme la plus proche de la méridienne. Avec un chevet plus haut que le pied, cette longue chaise de boudoir est arrondie avec un dossier plus important.

La récamière

Bon nombre de personnes confondent la méridienne et la récamière, qui ont un point de différence visible. La méridienne compte 3 parties : le chevet, l’assise et le pied. Le chevet est la partie plus haute qui forme un dossier où l’on pose sa tête. Le pied est le côté plus bas, ce qui donne la méridienne un sens !

La récamière, quant à elle, a un chevet et un pied de même hauteur. Son nom vient du meuble immortalisé par le peintre Jacques-Louis David en 1800, qui représente Juliette Récamier en vestale grecque. Cette femme est considérée comme l’une des plus belles de l’époque et pose sur une sorte de méridienne en acajou et en velours.

On peut voir ce fameux meuble dans la maison de Chateaubriand, dans la vallée aux Loups, à Châtenay-Malabry, au-dessus duquel une copie du tableau est placée.

La méridienne a toujours sa place dans nos intérieurs. Tendance, ce meuble reste contemporain et d’aujourd’hui, en reprenant tous les codes du style baroque. On la trouve surtout en cuir ou en velours capitonné, avec des clous. En noir ou bordeaux, elle peut même être argentée. Le bois est souvent travaillé et sculpté. La méridienne peut avoir une forme plus épurée et basique, assez proche de la chauffeuse, avec un tissu en coton.

Crédits images : mediterranee-antique.fr, anticstore.com, christies.com, vallee-culture.hauts-de-seine.net